samedi 8 juillet 2023

Le workshop et les musées… suite et fin

De nouvelles techniques artistiques avec la laque végétale sont enseignées aux élèves et professeurs. Maître Jicheon Kim Eun-Kyung a été pharmacienne jusqu’à ses 50 ans avant de décider de s’orienter vers l’art et la laque. Mais on ne se refait pas, ainsi a-t-elle monté en parallèle des projets de recherche avec des universitaires pour travailler sur les qualités extraordinaires de la laque végétale. Ces recherches ont abouti à des résultats objets de publications mais aussi de plusieurs brevets qui pourront être valorisés dans l’industrie. Une belle coopération artistico-scientifique brillamment exposée par l’assistant   Hyugjoong.

Elèves et professeurs sont vraiment ravis de leur atelier ; chacun y a trouvé beaucoup d’inspiration.


Un dernier musée avant de quitter la Corée, c’est le Leeun Muséum qui traite du patrimoine essentiellement de céramique et porcelaine. Une exposition temporaire présente des oeuvres particulières de l’artiste italien Maurizio Cattelan avec quelques clodos et chevaux morts… l’art est dans les yeux de celui qui regarde ! Je vais mettre des lunettes


Avant de quitter la Corée c’est un partage de remerciements : des professeurs pour le merveilleux accueil des coréens ; pour les élèves éblouis par tout ce qu’ils ont vu ; par les coréens enchantés de recevoir des jeunes français si intéressés par ce qu’ils font et par nous, accompagnants, charmés par ces jeunes si passionnés et pour les organisateurs de ce merveilleux voyage au pays du matin calme les professeurs Isabelle, Marie, Nathalie et Thibauld. 

Merci à nos guides : Minh et ses insondables connaissances et à la très joyeuse Gina, experte en traductions et grande animatrice de karaoké.

Merci à tout le groupe d'avoir si bien toléré deux accompagnants Francomtois



Hyugjoong - Traduction assurée par Gina -  Maître Jicheon Kim Eun-Kyung









Oeuvre de Cattelan

Les lunettes de Garance !


Oeuvre de Cattelan (assis par terre !)


Thibauld, Nathalie, Isabelle, Marie


Les 12 élèves toujours avec le sourire après 14 h de vol et 7 h de décalage BRAVO !


et dans le car,  pour le plaisir, le karaoké... sur une musique d'Herbert Leonard ?

Les trois invités... heureux ! 

Enfants, chiens et doudous !!!

 La Corée a le taux de fécondité le plus bas au monde en 2022 : 0,78 (France 1,79). C’est la génération sampo (pas de mariage, pas de relations amoureuses, pas d’enfants…). Cela signifie un vieillissement de la population et cela va se traduire très concrètement par une diminution de la population et du nombre de soldats d’environ 100 000.

L’armée est importante en Corée du Sud, face à la belliqueuse Corée du Nord. Le service militaire est de 18 mois pour l’armée de terre et de 20 mois pour les autres armes.

Les enfants sont choyés et les parents sont très attentifs à leur progéniture qui devra rentrer dans le système très élitiste de l’enseignement. Tout cela coute cher, la réussite sociale est une chose très importante… alors il y a un véritable report d’affection sur les animaux et les doudous ! Les chiens, en général petits, sont brossés, décorés avec beaucoup de soin et transportés dans des sacs en bandoulière. Le business de l'élevage des chiens pour la cuisine serait en grande perte de vitesse !

 Des magasins sont entièrement consacrés à des doudous, peluches et autres figurines « adoooraaables ! »


Un conseil de soixante huitard « faites l’amour, pas la guerre ! »







Et les chaussures de Garance !

mardi 4 juillet 2023

Coréennes, Coréens !

Évidement il s’agit d’observations tout à fait personnelles et donc partielles et subjectives. C’est un ressenti que je partage ici avec respect, amitié et humour. Arrivés à Séoul nous avons découvert les coréens. Ils sont généralement habillés avec soin et ont un très grand souci de leur apparence. Cela est particulièrement vrai pour les jeunes coréennes souvent penchées sur leur téléphone pour vérifier leur apparence grâce à la caméra. Un deuxième point étonnant c’est que, quel que soit leur âge, ils ont toujours un téléphone à la main ; dans la rue, au restaurant, à vélo, en randonnée et évidemment même en voiture.

Ils sont soucieux de leur santé et de nombreuses choses ou activités sont vantées pour donner santé, vitalité, prospérité, longévité…

De prime abord le coréen est sérieux, indifférent, surtout à Séoul, en province les saluts ne sont pas rares et il nous est arrivé plusieurs fois d’être abordés très gentiment par des personnes nous interrogeant sur notre pays et entamant une petite conversation sympathique voire de nous demander de faire une photo.

Le respect des vieux est une de leur grande qualité et je ne dis pas cela parce que je suis particulièrement concerné !


Quand nous sommes accueillis ils font les choses très sérieusement et se mettent en quatre pour nous présenter leur travail, répondre à nos questions. Ils ont le souci de nous faire partager leur culture, leurs traditions. Ils sont très généreux de leurs explications, de leur temps et de leurs cadeaux.

Après le travail ils se révèlent gais et aiment bien boire leurs diverses boissons traditionnelles et néanmoins alcoolisées. Ils s’éclatent au karaoké qui est une activité très appréciée et il y a des bars spécialisés dans cette activité.

En un mot nous avons trouvé des gens charmants qui gagnent à être connus.






















dimanche 2 juillet 2023

Work shop laque !

Un « work shop », un atelier de travail de laque se déroule dans le centre de formation d’une artiste maîtresse dans l’art de la laque. Les élèves travaillent de la laque traditionnelle issue du sumac, un arbre poussant notamment au Japon et connu des adeptes de l’homéopathie sous le nom de Rhus. C’est une matière hautement allergique et il est nécessaire de bien se protéger pour éviter les réactions. Cette laque travaillée a des propriétés extraordinaires au delà de l’aspect artistique. Elle est très solide, peut recouvrir de nombreuses matières, sa surface brillante reste anti bactérienne, elle a des caractéristiques de conductibilité électrique mais aussi d’isolation aux ondes magnétiques… Cependant les élèves sont là pour en découvrir tout le potentiel artistique sous la houlette des différents professeurs qui expliquent, montrent avec patience, passion, gentillesse et grande compétence. Ils sont très heureux d’accueillir ces jeunes français qui s’intéressent avec enthousiasme à leur art.






Démonstration de roulage de bandelettes de papier pour faire des coupelles avec la laque


Toute l’équipe

Les travaux continuent même dans le car !

Agriculture

La Corée est un pays montagneux. Les collines par leur faible altitude sont en fait de vrais montagnes par leurs pentes abruptes et couvertes d’une épaisse végétation. L’agriculture est confinée dans les rares parties plates et partage cet espace avec les maisons et les routes. Elle est de ce fait étonnamment intensive : chaque coin de terre cultivable est occupé par des plantations et cela même entre les maisons ou sur le bord de la route. Devant les maisons et les magasins en ville il y a très souvent des plantations dans des pots ou des caisses. Les serres succèdent aux ombrières, les plantations sur film plastique ou sous tunnel sont partout. Les champs les plus grands et inondables sont réservés aux rizières. La plupart du temps les plantations sont faites en suivant les courbes de niveau. On peut reconnaître le riz, les poivrons, l’arachide, les nombreux pommiers, la vigne, les haricots, les tomates, les oignons, les pommes de terre et beaucoup de plantes qu’on ne peut identifier.

 La question de la culture bio reste une question compte tenu de la densité des plantations, de la régularité des pousses, de l’humidité et de la chaleur ambiante, du nombre d’agriculteurs vus avec des atomiseurs ? Certes des méthodes de protection non chimique sont mises en place : pièges à insectes, emballage des fruits sur les arbres… L’élevage observé ne se fait qu’en stabulation de petite taille. 

Évidemment tout cela est vu de la fenêtre de notre car sans commentaires particuliers de nos guides originaires de Séoul.










Et les chaussures de Garance !

samedi 1 juillet 2023

Un petit tour de céramique

Ce voyage est aussi un voyage d’étude pour les élèves et nous rencontrons un maître céramiste qui nous fait une démonstration de son art. On est toujours étonné de la facilité du travail quand il y a la maitrise et la précision du geste.

Nous avons également rendez vous avec Jungok Kim, grand maître céramiste distingué comme trésor vivant du patrimoine immatériel national. Il est le septième d’une longue lignée de potiers et ses fils et petit fils continuent la tradition. Le maître fait une  démonstration au tour de potier traditionnel et élèves et professeurs s’y essayent. Puis chacun décore un bol à son goût. Ce bol sera cuit et leur sera expédié en France. C’est un accueil remarquable dans ce temple de la tradition de la céramique qui nous est fait. Bien que ni élève ni professeur je suis invité à la cérémonie du thé avec les professeurs… il parait que c’est dû à mon âge ?


Le poisson signature de la famille de potier depuis le XVIII et symbole de fertilité et prospérité 


vendredi 30 juin 2023

L’habit ne fait pas le moine mais le moine porte un habit !

En France, nous sommes toujours intéressés par le bouddhisme qui possède  une aura de sérénité et de paix notamment influencé par la personnalité du Dalaï Lama. C’est dans cet esprit de curiosité que nous arrivons. Les choses sont évidemment plus compliquées que cela et il y a de multiples courants dans le bouddhisme souvent adaptés au pays. En Corée c’est un courant seon, c’est à dire de la méditation (correspondant un peu au bouddhisme zen du Japon). Dans le temple de Gogulsa, il est associé à un art martial, le sunmodo, destiné à contrôler le mouvement, la respiration et la pensée.

Nous sommes accueillis dans ce temple bouddhiste et immédiatement nous passons le costume du moine : pantalon marron et large, serré aux chevilles et attaché par un cordon à la taille complété par un gilet sans manche de couleur jaune, fermé par trois boutons. Nous sommes prêts pour recevoir l’enseignement. Notre première approche est faite en coréen… heureusement suivie par une démonstration exécutée par trois élèves. Il s’agit d’un art martial local le sunmodo qui emprunte de nombreux mouvements au yoga et au taï chi. Nous nous essayons à la pratique de ces exercices avec plus ou moins de bonheur et de douleurs.

Nous dormons sur place dans de petits chambres équipées d’un cabinet de toilette et d’un nécessaire pour dormir sur des futons.

Effectuer les mouvements du sunmodo au petit matin (5h30) avant une séance d’un quart d’heure d’immobilité et de méditation sur les douleurs de notre corps et les nuits trop courtes ne nous apporte pas la sérénité mais plutôt un désir de lit douillet.

Les repas exclusivement végétariens sont goûteux et roboratifs bien qu’un certains nombre de plats restent mystérieux et étranges à nos palais français.

Même si l’accueil dans ce temple sent l’affaire touristique, il règne dans ce lieu retiré dans la montagne une atmosphère de paix et de calme au sein de la verdure d’une forêt épaisse et sous une pluie quasi incessante.

Le costume de none

Le costume de moine

Quelques pas de sunmodo

Salutations : certains en font 108 

Le repas