Bref nous sommes à nouveau chez nous après une dernière étape que les coureurs du Tour qualifieraient "de transition" entre Bourgogne et Franche-Comté. Nous avons été frappés de la désertification des villages bourguignons traversés avec les maisons fermées, à vendre, voire en ruine. Et pourtant que la campagne est belle avec ses haies, ses troupeaux, les canaux qui s'étirent paresseusement sur des kilomètres surplombés de quelques châteaux ou grosses fermes. C'est un paradis de repos et de sérénité pour touristes (particulièrement néerlandais).
Nous avons rencontré peu de monde : des cyclistes comme nous, qui ont répondu à nos salutations quand on n'a pas franchement engagé la conversation; les électro-cyclistes ne répondent généralement pas ! les promeneurs de chiens qui parlent à leurs chiens et parfois nous saluent ; les randonneurs et promeneurs à pied toujours courtois surtout si on les avertit de notre passage par un petit coup de sonnette. Une mention particulière est à faire pour les pêcheurs, essentiellement masculins et dépassant le quintal, sur leurs pliants entourés de leurs longues cannes à pêche et de tout un matériel divers nécessaire à leur survie : glacière, tente, matelas, parasols, caisse à matériel de pêche, épuisettes, seaux à appâts.... Ils ne saluent que rarement car ils sont trop absorbés par leur quête (dorment ou rêvent ?). Ils ne nous présentent que leur "sourire du plombier".
Nous avons fait un joli voyage, on a même parfois oublié Covid et ses thuriféraires. Dans la nature, les masques sont tombés... hélas trop souvent au bord de la route.
Pour nous c'est toujours une cure de jouvence que de pédaler tranquillement (parfois un peu plus fort !) pendant des heures, de se contenter de rien et d'apprécier le moindre confort. C'est sûr nous repartirons !
Bilan : 10 jours de voyages, 9 étapes et 712 kilomètres au compteur et beaucoup de plaisir de faire cela à deux !