mardi 30 juin 2020

Heureux qui comme Ulysse....

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage
Et comme ceux qui ont vu les paysages Bourguignons
Puis sont revenus à vélo à la maison
Se reposer et apprécier leur entourage !

Bref nous sommes à nouveau chez nous après une dernière étape que les coureurs du Tour qualifieraient "de transition" entre Bourgogne et Franche-Comté. Nous avons été frappés de la désertification des villages bourguignons traversés avec les maisons fermées, à vendre, voire en ruine. Et pourtant que la campagne est belle avec ses haies, ses troupeaux, les canaux qui s'étirent paresseusement sur des kilomètres surplombés de quelques châteaux ou grosses fermes. C'est un paradis de repos et de sérénité pour touristes (particulièrement néerlandais).

Nous avons rencontré peu de monde : des cyclistes comme nous, qui ont répondu à nos salutations quand on n'a pas franchement engagé la conversation; les électro-cyclistes ne répondent généralement pas ! les promeneurs de chiens qui parlent à leurs chiens et parfois nous saluent ; les randonneurs et promeneurs à pied toujours courtois surtout si on les avertit de notre passage par un petit coup de sonnette. Une mention particulière est à faire pour les pêcheurs, essentiellement masculins et dépassant le quintal, sur leurs pliants entourés de leurs longues cannes à pêche et de tout un matériel divers nécessaire à leur survie : glacière, tente, matelas, parasols, caisse à matériel de pêche, épuisettes, seaux à appâts.... Ils ne saluent que rarement car ils sont trop absorbés par leur quête (dorment ou rêvent ?). Ils ne nous présentent que leur "sourire du plombier".

Nous avons fait un joli voyage, on a même parfois oublié Covid et ses thuriféraires.  Dans la nature, les masques sont tombés... hélas trop souvent au bord de la route.

Pour nous c'est toujours une cure de jouvence que de pédaler tranquillement (parfois un peu plus fort !) pendant des heures, de se contenter de rien et d'apprécier le moindre confort. C'est sûr nous repartirons !

Bilan : 10 jours de voyages, 9 étapes et 712 kilomètres au compteur et beaucoup de plaisir de faire cela à deux !


Un dernier que-nique

 Toute la vie en deux directions : quel chemin suivre ? 

Les vélos sont au garage

Le matériel sèche... bientôt prêt pour un nouveau départ !


dimanche 28 juin 2020

Circulez il n’y a rien à voir !

Même pas de crampes ! Réveil en forme et départ matinal mais ça descend et il n’y a pas grand chose à voir. Le paysage est vallonné, parsemé de nombreux bétail blanc mais rien qui retienne l’attention après 8 jours de périple en Bourgogne. Toujours beaucoup de maisons inhabitées, de pancartes « à vendre », une impression d’abandon. La seule chose qui nous amuse c’est le nom des villages et des lieux dits : Court-bouillon, Bourbier, Tirechat. D’autres nous font rêver : Chassagne-Montrachet, Rully, Santenay, Mercurey, Meursault, tant et si bien que nous ratons la bifurcation pour Chagny. Demi tour et nous voilà rapidement arrivés à Verdun sur le Doubs car nous avons le vent dans le dos et nous roulons entre 25 et 30 km/h (NB ce qui est beaucoup pour nos vélos chargés). Heureusement que nous avons ce plaisir de rouler car le paysage est vraiment de peu d’intérêt dans cette plaine de la Saône. Nous installons notre tente à Verdun sur le Doubs et essayons de réserver un restaurant pour manger du poisson....



Verdun sur le Doubs







samedi 27 juin 2020

Beaucoup de vaches et peu d’hommes !

Evidemment il a plu cette nuit et nous, nous étions bien dans notre roulotte... nous partons tranquillement  à 9 h... on pourrait croire qu’on partirait plus tôt n’ayant pas de tente à plier mais en fait, tout doit être rangé pour pouvoir fermer nos sacoches et il y a toujours quelque chose qui nous est utile jusqu’au dernier moment ....

Nous longeons le canal du Nivernais qui était utilisé pour le flottage du bois de chauffe à destination de Paris mais de plus en plus pour la batellerie. De nos jours il n’y a plus que les bateaux de plaisance pour justifier son entretien. Ce canal est très sauvage et la nature très présente sur les bords. Il y a aussi beaucoup d’oiseaux et d’animaux. Nous avons vu plusieurs fois de ragondins, un putois, un renard...

Par contre la région est vraiment déserte au niveau population et quand nous arrivons à Cercy la Tour nous sommes très impressionnés par le nombre de maisons à vendre ou complètement délabrées. Les commerces sont fermés et ce ne sont pas les grandes affiches qui dissimulent les devantures pour cacher la misère qui font illusion. Certaines maisons ont été transformées en résidences secondaires et l’on voit pas mal de plaques néerlandaises stationnées devant.

Nous quittons le canal et nous retrouvons les montées qui au fur et à mesure de notre voyage deviennent plus raides, plus longues, plus difficiles.... nous traversons le parc naturel régional du Morvan. Les derniers raidillons avant L’Etang sur Arroux nous achèvent. 92 kilomètres et 572m de dénivelé positif : une belle étape.


















Le temps du repos et des écritures.

vendredi 26 juin 2020

Des châteaux et un canal monumental

Départ matinal car si la nuit fut fraîche nous craignons la chaleur annoncée pour la journée. Il faut éliminer les agapes gastronomiques de la veille : œufs en meurette, rognons de veau, Irancy et vieux marc de Bourgogne....

Rapidement nous retrouvons la résidence de Vauban, le château de Basoche. Vauban un grand homme dont le travail fut toujours de protéger les vies humaines et qui est un des premiers à proposer l’imposition de nobles ( sans succès faut-il le dire ,)

Et puis ça monte régulièrement jusqu’au col du poteau de Montvigne dont la faible altitude ne représente pas la longue montée de près d’une heure. Nous adorons le paysage ponctué de châteaux : Villemolin, Marcilly, puis nous redescendons sur Corbigny où nous retrouvons le canal du nivernais. C’est une œuvre gigantesque qui dura 67 ans et qui relie le bassin de l’Yonne à celui de la Loire avec de nombreuses écluses et une partie du canal en souterrain. Quand on pense que ces travaux ont été fait à la pelle et la pioche, avec pour toute aide les chevaux et les bœufs : respect pour les ouvriers mais aussi pour les ingénieurs qui n’avaient ni GPS ni ordinateurs.

Nous nous félicitons de ne pas avoir poursuivi notre périple hier car avec la chaleur cette montée aurait été infernale. Aujourd’hui c’est supportable mais après le casse croute de midi nous faisons une petite sieste. Cela devient une habitude ... mais qui n’a pas fait une bonne sieste sous un arbre quand il fait chaud, ne connaît rien aux plaisirs de la vie !

Sur le canal nous doublons un couple à vélo avec deux jeunes garçons de 4ans et demi et 7 ans qui font des étapes d’une vingtaine de kilomètres chaque jour. Nous leur disons toute notre admiration. Nous nous retrouvons dans le même camping où nous louons des roulottes pour la nuit. Nous voilà de vrais « camps volants » ... de luxe !

































jeudi 25 juin 2020

C’est chaud la Bourgogne

C’est la canicule : les vieux de plus de 65 ans doivent boire, ne pas faire sport, s’hydrater... bref nous, nous sommes sur nos vélos dès potron minet pour profiter de la fraîcheur.  C’est la  traversée est-Ouest de la Bourgogne alors on monte, il fait chaud, c’est magnifique !

Nous faisons une découverte : nous avons trouvé où sont les fameux masques COVID : ils sont dans les fossés le long des routes ! A moins que ce soit les stocks pour la prochaine pandémie ??

Pour la première fois nous nous octroyons une petite sieste le long de la Cure après le repas et nous attendons que le pic de chaleur soit passé... mauvaise stratégie, il fait toujours aussi chaud et nous bénissons les tronçons de route qui descendent à l’ombre (si si on en trouve !)

On trouve un camping ouvert à Saint Père et il y a même un restaurant dans le village.






Voici les stocks de masques, il suffit de se baisser ....



La colline éternelle.






Un repas bourguignon pour finir la journée et préparer la suivante ...

mercredi 24 juin 2020

Le travail du peuple et les châteaux des nobles !

Nous sommes plusieurs randonneurs à vélos dans le camping, évidemment nous avons engagé la conversation dès hier soir et nous l’avons continuée ce matin. Cela fait partie des plaisirs de nos voyages. Chacun donne ses informations sur le parcours, les camping ouverts ou fermés, les choses à voir, les bons plans... en cette période de COVID c’est important. Nous partageons également nos expériences et petites aventures. 

A peine partis nous nous arrêtons pour visiter un petit musée de la tuilerie tenu par le dernier propriétaire de la fabrique. Ce charmant Monsieur nous explique le déclin des activités et l’arrivée des nouveaux revêtements de toit et la fermeture de son usine. Il a réuni toute une collection de tuiles et de briques qui montre la richesse de ce savoir faire. Il nous explique aussi les conditions de travail ou rien n’était automatisé et nous apprécions le respect de cet homme pour tous ses collaborateurs. Nous rencontrons notamment un ancien qui vient faire un peu de jardinage et de nettoyage contre un café et quelques cigarettes mais qui surtout est heureux d’avoir encore une utilité.! 

Rouler le long du canal est un plaisir surtout par la chaleur de ce jour de canicule et nous arrivons à midi à Ancy le Franc pour notre pique-nique. La Château d’Ancy le Franc est magnifique mais comment vivait-on dans ce palais : peu de chambres à coucher, pas de toilettes, pas de cuisines ?? que de l’apparat ; des jardins magnifiques vus de l’étage.. on est peut-être un peu terre à terre ? Par contre de magnifiques peintures représentant des scènes bibliques ou mythologiques et des plafonds peints et décorés dans des tons assortis aux teintes des scènes ornent toutes les pièces.

Il fait vraiment chaud et nous sommes heureux de trouver un camping sympathique et ouvert à Lezinnes où  nous retrouvons bien des cyclistes déjà rencontrés. 

Ce soir nous sommes dans la France profonde c’est à dire que il n’y a pas de restaurant ni de café mais heureusement un Vival qui nous assurera le repas de ce soir, l’eau et les bières fraîches.

















Journée visite

Aujourd’hui journée visite : on commence le matin par le musée d’Alésia. C’est un bâtiment magnifique avec une belle évocation de la bataille d’Alésia. Il n’y a pas vraiment de belles pièces historiques ou archéologiques mais beaucoup de reconstitutions. Beaucoup de plans, de maquettes et de films viennent expliquer le déroulement de la défaite. Si Vercingetorix a choisi ce lieu pour résister aux Romains c’était un piètre stratège ou alors il ne connaissait pas Chaux les Crotenay en Franche Comté et son site imprenable !!?? Bref nous laissons la bataille du site d’Alésia aux nombreux ultracrepidariens qui sont savants sur tout et n’importe quoi ! Nous on pédale pour aller visiter la magnifique abbaye de Fontenay fondée en 1118 par Saint Benoît. Les bâtiments tombaient en ruine et ont été rachetés par Édouard Aynard un banquier lyonnais en 1906 et restaurés dans sa splendeur et son dépouillement d’origine. Elle appartient toujours à la famille Aynard et fait partie du patrimoine Mondial de l’UNESCO. L’histoire est belle et pourrait faire aimer les banquiers ! Nous visitons ces lieux magnifiques mais nous n’y trouvons aucune émotion autre qu’esthétique. On imagine à peine la vie des moines ni leur foi ! Dommage...