En forme !

 Tout d’abord un grand merci à tous ceux et celles qui se sont inquiétés de ma santé. La situation s’est régularisée doucement. Nous sommes donc retournés à Dinan retrouver nos amis et notre voiture. Nous leurs avons laissé nos vélos et sommes repartis avec la voiture et notre grande tente à Raids dans le camping à la ferme si sympathique. Nous avons décidé d’en faire un camp de base pour explorer la Manche en voiture. A nous les plages du débarquement et la tapisserie de Bayeux entre autres !

À bientôt.

Passage par la case hôpital et fin de partie

Jeudi 22 mai

Nous apprécions le confort du bungalow mais mes problèmes intestinaux me réveillent et je contacte le samu qui nous envoie une ambulance dans le quart d’heure ! Direction les urgences de l’hôpital de Saint Lô. J’en ressors à 16 h après un check’up complet et plutôt rassurant mais une interdiction de faire du vélo pour au moins 7 jours ! L’assurance nous enverra un taxi avec porte vélo demain matin pour nous ramener à Dinan. Je dois souligner que lors de mes deux problèmes de santé, j’ai été pris en charge avec compétence et beaucoup de gentillesse et que nous vivons dans un pays extraordinaire mais qu’il faut sortir un peu pour le réaliser.

Fin de notre randonnée de nos 150 ans 

Merci à tous ceux et celles qui nous ont envoyé des messages et je voudrais partager celui que m’a adressé Abbas aidé dans sa rédaction par l’intelligence très artificielle

 «Bonjour Monsieur Jack continue voyage félicitations continue tes conneries et sauve-toi Jack »

Il avait raison !

Total 498 km

Il pleut sur la Normandie

 Mercredi 21 mai

Superbe nuit mais le ciel est chargé et rapidement la pluie se met à tomber. On attend tranquillement mais cela continue sans arrêt. On réalise que notre tente a dix ans de bons et loyaux services et que le temps a fait son œuvre. L’eau sourd d’un peu partout aussi nous décidons de louer un bungalow sur le camping d’autant que j’ai des soucis intestinaux.

Nous pouvons sécher notre matériel et nous mettre au chaud. Nous profitons du camping, de Jérôme le sympathique propriétaire et de tous ses animaux. 

0 km total 498 km

Jérôme prépare ses gâches 

Cœur de Normandie

 Mardi 20 mai

 Pas de faux départ aujourd’hui mais la traversée de Granville n’est pas une mince affaire pour les cycliste et nous devons sortir le GPS car nous butons sur une double voie infranchissable. Après quelques raidillons nous retrouvons la côte et ses villes. En effet ici la majorité des cités s’appelle quelque chose ville contrairement à la Bretagne où le mot ville précède… mais nous n’irons pas plus loin dans des comparaisons régionalistes toujours sensibles.

Au niveau du profil de la route nous avons moins de raidillons mais de longues montées toutes droites au milieu du bocage normand habité de belles vaches noires et blanches. Nous quittons parfois la route pour des chemins cyclables plus bucoliques que l’on apprécie d’autant plus que la circulation est toujours importante sur les routes. Des intellectuels ont inventé un nouveau concept : « les cheminements favorisant la mobilité active ». Choqués par l’expression et hilares nous oublions de photographier la plaque.

A Périers pas de camping… il va falloir continuer… mais quelques kilomètres plus loin Lise remarque une pancarte pour un camping à la ferme. Ce sera un bon arrêt avec du cidre et du calva.

66 km total 498 km

Camping à la ferme, royal

Œufs, calva et cidre de la ferme ! Ne pas tenir compte des étiquettes 

Passage par la case hôpital !

Lundi 19 mai

La nuit fut froide et ventée. Pour la première fois je mets ma laine polaire pour dormir et vers minuit je suis réveillé par une violente douleur au mollet gauche. Soins, beaume du tigre … bref une nuit agitée. Le matin je téléphone à mon médecin traitant qui m’envoie un message une heure plus tard : consulter d’urgence risque de phlébite. Nous faisons demi-tour direction l’hôpital qui se trouve à côté du camping. Je suis rapidement ausculté (l’infirmier à l’accueil a vécu 2 ans à Mouchard !) et après analyse la phlébite est écartée pour une petite déchirure musculaire ? Bref, je rejoins Lise qui a monté la tente au camping.

Après midi de repos et petite promenade vers Granville par le sentier côtier et pour fêter la bonne nouvelle des noix de St Jacques, les dernières de la saison !

27 km total 432 km

A l’hôpital dans l’attente des analyses

Terrassée par les efforts et l’inquiétude !

Mission blockhaus

 Dimanche 18 mai

Cela fait 10 jours que nous sommes en route et nous estimons qu’une pause serait la bienvenue, mais nous voilà missionnés par le Professeur Déblocos pour une opération de repérage afin de trouver des informations de première importance sur l’état d’un bunker du mur de l’Atlantique. En effet ce monument est au centre d’une importante polémique du fait d’une décoration street art contestée. Mais dans un pays avec autant de fromages et de vins tout est sujet à polémique !

Nous menons notre mission à bien et visitons la belle cité de Granville et son urbanisme très militaire.

De retour au camping nous examinons la carte et le calendrier… faudra-il réduire nos projets ou pédaler plus fort ? La réponse dans nos prochains épisodes !

On débarque en Normandie

Samedi 17 mai

Ce fut un plaisir de trouver un petit camping traditionnel tenu par un charmant retraité anglais. Il y avait tout le confort nécessaire aux randonneurs : chaises et tables sous un auvent, frigo, point de chargement pour les téléphones et de bonnes bières à l’accueil !

Nous prenons la piste cyclable à destination de Cherbourg qui s’avère très vite nous éloigner de notre objectif de Granville. La départementale nous rappelle qu’à chaque descente correspond une côte et comme les descentes sont raides… Nous retrouvons la baie du Mont St Michel mais les vaches ont remplacé les moutons.  Les randonneurs sont nombreux à se presser pour rejoindre le Mont par la baie en bénéficiant de la marée basse.

Nous arrivons au camping à Granville assez tôt pour profiter de la machine à laver et faire une bonne lessive. Quand le vent frais faiblit, le temps est superbe et nous dînons dans un petit bar à huîtres face à l’océan qui se nomme le rayon vert, plus poétique que nos rayons de bicyclette ! (Roman de Jules Vernes dans lequel l’héroïne qui verrait ce phénomène météo lui permettrait de voir clair dans son cœur et dans celui des autres)

55 km total 405 km

Passons le Couesnon…

 Vendredi 16 mai

Passé Cancale, le chemin s’aplanit dans la baie du Mont Saint Michel et de nombreux tronçons de piste cyclable ont été réalisés permettant un circulation très bucolique entre polders et prairies à moutons. Nous roulons bien et croisons de nombreuses électrocyclettes qui composent facilement 80% du parc de 2 roues rencontré. Nous allons admirer le Mont Saint Michel et les aménagements fait pour endiguer la fureur touristique qu’il inspire. De grands parkings ont été créés et des navettes acheminent les visiteurs. Nous n’irons pas visiter ce beau monument (déjà fait) mais nous passons un bon moment à l’admirer de loin. Nous ne comptons pas les moutons qui broutent les prés salés car il nous reste quelques kilomètres à faire mais le nombre de gigots est impressionnant… Super camping  à Pontaubault : on dormira bien ce soir même si l’on ne connaît pas le nombre de moutons ni comment leurs propriétaires font pour les retrouver ?

65 km total 349km

Coup de mou

  Jeudi 15 mai

Nous retrouvons la petite route côtière et parfois des bouts de piste le long des plages. Magnifiques villas, beaux hôtels, plages appelant à se baigner (par un été très chaud, il ne faut pas rêver !) mais plein de petites côtes bien raides qu’il faut gravir pour redescendre de l’autre côté. Tout cela nous mène à la pointe du Groin qui marque l’extrémité sud de la baie du Mont Saint Michel que nous apercevons au loin.

Nous y prenons notre repas au soleil mais rafraîchis par un vent de la mer conséquent.

Nous arrivons à Cancale et nous partons à la recherche d’un camping car mes jambes tournent mais elles n’ont plus de puissance. Nous trouvons trois campings qui n’en n’ont que le nom. Ce sont d’horribles parcs « résidentiels » au design concentrationnaire qui n’acceptent pas les tentes ni autres oiseaux de passage. Nous repartons vers la pointe pour trouver le camping municipal avec un super accueil et une belle vue sur la mer. Je n’en profite pas beaucoup car je m’écroule pour une bonne sieste après un bon massage au baume du tigre.

Pendant ce temps Lise, toujours guillerette, va nous réserver un bon restaurant pour le soir. Un couple d’amis habitant Dol de Bretagne nous rejoint pour passer une soirée mémorable.

36 km total 284 km

C’est quand on commence à apprécier qu’il faut partir

Mercredi 14 mai

Nous repartons pour le Nord mais presque uniquement par les ruettes tranquilles. Régulièrement il y a de petits étals avec des œufs, des plants, des Jouets, des livres, proposés à la vente avec une petite caisse où déposer l’argent : heureux pays.

Nous visitons les forts Lemarchant, Doyle mais nous ne trouvons pas le Dehus Dolmen. C’est un plaisir de s’assoir sur les bancs offerts à la mémoire  de personnes décédées (c’est mieux que dans un cimetière) . Nous pouvons admirer le paysage et avoir une pensée pour eux et nous les en remercions.

On rentre pour déjeuner, plier la tente et rejoindre le terminal des ferries. Fin de notre très agréable escapade anglo normande 

Total dans les îles 100 km total général 248 km

Un exil profitable

Dans l’intimité de Victor 

Mardi 13 mai

Nous partons vers le nord pour le quartier Vale : nous découvrons la nature de Guernesey heureusement protégée d’un urbanisme effréné par un immense golf. Nous longeons de belles petites plages et des caps rocheux. La côte est ponctuée de 15 « loop hole towers » construites pour se protéger de l’invasion française qui était alors alliée des états américains contre l’Angleterre.

Nous laissons nos vélos et montons à Hauteville. Nous bénéficions d’une visite avec seulement 6 touristes ce qui lui donne une intimité particulière. Cette maison décorée par Victor Hugo est habitée par le personnage et comme dans ses romans il y a énormément de digressions, d’inventions au gré des objets chinés et modifiés par les artisans guernesiens. Le grand homme a passé15 années à Guernesey et a écrit pendant cet exil beaucoup de ses romans comme Les Misérables, Les Travailleurs de la mer, L’Homme qui rit… Cette visite émouvante va nous motiver pour lire ou relire du Victor Hugo.

Nous retrouvons nos vélos pour allez visiter la Little Chapel. Il faut d’abord gravir une côte très sévère pour mériter ce monument étonnant fait par par le frère Antoine Deodat de la congrégation des St Jean Baptiste de la Salle. C’est une toute petite chapelle dédiée à la vierge Marie de Lourdes décorée de tessons de vaisselle. Il l’a refaite 3 fois : la première était trop petite, la seconde la porte n’était pas assez large pour laisser passer l’opulent évêque venu la consacrer.  et la troisième est celle que nous découvrons finie en 1923. Une monument touchant d’une foi puissante dans une réalisation naïve semblable à celle du facteur Cheval.

Sur le retour nous empruntons des « ruettes tranquilles » où la priorité est donnée aux piétons cyclistes et cavaliers. C’est une belle découverte et le réseau de ces voies est important dans cette partie de l’île.

Hauteville côté jardin

Le petit bureau de Victor où il écrivit

Un des magnifiques salons

Le bureau de Victor (peu utilisé en réalité)

Son petit lit

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